Dadimeh est un rappeur angevin qui s’est lancé de sérieux objectifs dans la musique depuis pratiquement 1 an. Après avoir envoyé des singles efficaces, il a fini par sortir sa première mixtape E.V.O le 30/10 sur toutes les plateformes.
La cover a été réalisée par le talentueux Aurélien Thomas, on y voit une cage d’escalier avec un ascenseur rempli de végétation qui s’ouvre à l’étage E.V.O. Ce mélange urbain et végétal, on le retrouve souvent chez Dadimeh. On l’a déjà vu clipper dans des parkings ou des hangars, mais aussi, de manière plus atypique, dans une serre, au milieu d’un champ de blé ou encore dans les bois, chevauchant un étalon blanc. On sent chez lui, et son entourage, une volonté de se démarquer toujours plus afin de ne pas rentrer dans le moule créé par les majors de cette industrie.
On a eu le plaisir de suivre son évolution et son développement avec la série H1N1. Cette série, produite par le youtubeur/réalisateur Raska, immerge le spectateur dans le quotidien d’une bande de potes qui essaye de percer dans la musique. On y retrouve tous les proches de Dadimeh, notamment Beni l’ingé son et producteur de l’équipe, ainsi que Hillywav son beatmaker.
L’univers de l’artiste est caractérisé par des vibes très atmosphériques, beaucoup de sons planants, des mélodies venues d’ailleurs et une utilisation permanente d’un auto-tune poussé à son paroxysme.
Dadimeh se démarque par sa polyvalence. Il y a énormément de changements de voix au sein des morceaux, c’est un peu sa marque de fabrique d’alterner entre vocales aigus et plus graves avec une aisance impressionnante. Sa maîtrise de l’autotune est aussi remarquable, on a la sensation qu’il ne fait qu’un avec cet outil.
Les instrus du projet, concoctées par Hilywav, Beni, KaBeatz et Paray, sont caractérisées par des lignes de basses très mélodiques, pas forcément de 808 « classiques » mais beaucoup de basses synthétiques très courtes qui apportent une ambiance singulière, comme dans les morceaux « Bulldog » ou « Leçon ». Ces basses très courtes, on les retrouve surtout sur les morceaux qui ont une ambiance club. On retrouve aussi l’utilisation de « sub bass » qui sont finalement joués comme des synthés et parfois même utilisées comme mélodie principale, comme sur le morceau « Basseintance pt. 2 ».
On sent que Dadimeh et son équipe cherchent en permanence à se démarquer sur tous les points. C’est sûrement leur plus grande force puisqu’ils arrivent à surprendre et à se renouveler en permanence. Ce premier album est donc des plus prometteurs, les premiers chiffres ont été vraiment bons. On ne peut que souhaiter le meilleur à ce jeune artiste pour la suite de sa carrière.